NORMANDIN Eugène, Émile, Adrien.
Elle part du Pont de TASDON pour rejoindre, au sud, la rue de BONGRAINE d'un côté et la rue des SALINES de l'autre, à la limite de la commune d'AYTRÉ.
La rue, dans sa partie sud, est en constante évolution: plusieurs immeubles sont en cours de construction.
Dans sa partie nord, et particulièrement autour et aux alentours de la Place des BRITANNIQUES (un marché se tient tout les mardis matin) elle accueille plusieurs commerces de services (services à domicile, banque et établissement financier, bien-être...), une boulangerie, des magasins d'alimentation, un café tabac ainsi que des restaurants.
Cette activité s'étend jusqu'à l'île BOUCHARD. Des activités médicales (pharmacie, cabinet dentaire, kinésithérapeutes et maison médicale) s'étendent tout le long de son parcours.
Le bar tabac, presse, PMU, FDJ "LES ACACIAS" est un lieu très fréquenté.
Mais qui était donc Émile NORMANDIN ?
Il est né le 10 février 1895 au Dolus (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), mort en déportation le 8 février 1945 à Oranienburg (Allemagne), cheminot et Résistant.
Eugène NORMANDIN naquit chez son grand-père maternel, forgeron dans l’île d’Oléron au Dolus.
Il s’engagea à 18 ans, le 12 mars 1913, au 4e Dépôt des équipages de la flotte à Rochefort comme matelot mécanicien et navigua sur le Lavoisier de mars 1914 à août 1917, revint au 4e dépôt à Rochefort (Charente-Inférieure) et termina son engagement au centre des dirigeables d’Alger en août 1919.
Devenu ouvrier serrurier au dépôt de la gare de La Rochelle (Charente-Inférieure), Émile NORMANDIN milita en temps secrétaire du syndicat unitaire des cheminots en 1935.
Après avoir habité à La Rochelle, il résidait en 1938 à Saintes et s’était tourné vers l’action politique à partir de cette époque.
Il revint travailler comme ajusteur au dépôt de Bongraine à La Rochelle et habitait rue de Metz. Il devint, fin 1941 ou début 1942, responsable du groupe de résistance SNCF, chargé notamment de l’exfiltration des aviateurs alliés dont les appareils avaient été abattus par la Flak.
Arrêté par la Gestapo le 4 septembre 1942, ainsi que plusieurs autres résistants, Emile NORMANDIN fut déporté en Allemagne le 21 janvier 1943 et mourut au camp d’Oranienburg le 8 février 1945. Déclaré « mort pour la France » le 12 janvier 1966, son nom figure sur l’arrêté du 3 juillet 1995 établissant une liste des personnes portant apposition de la mention « Mort en déportation » sur les actes et jugements déclaratifs de décès.
Source (en partie): maitron.fr et la commission COMMUNICATION.